04.11.2010 Nunca Mas
Jeudi 4 Novembre
Buenos Aires
"- Alors t'as dormi?
- Oui, un peu comme les marins du Vendée Globe, par tranche de 5 minutes entre le passage de deux camions, deux bus, deux mobylettes et deux voitures."
Réveils à 4h04, puis à 5h55 puis réveil définitif à 6h40, la journée va être longue mais va falloir résister. Un coca please!
En fait, la salle de bain est hyper calme, je vais peut-être aller dormir dans la baignoire la nuit prochaine.
Le temps est gris (dommage pour les photos) mais la température très agréable, entre 20 et 25°C.
Nous descendons prendre notre petit déjeuner à côté de la piscine couverte à l'arrière de l'hôtel, c'est un buffet, c'est bon, y'a tout ce qu'il faut même le jus d'orange malheureusement un peu trop dilué.
A 8h45, Nico nous fait un petit briefing sur le voyage, puis nous retournons chercher nos passeports dans les chambres pour effectuer du change. Faites gaffe à vos sacs surtout! Oui! oui! t'inquiète!
Gustavo notre guide local nous retrouve à 9h30 et c'est parti pour une visite à pied des environs. Nous sommes tout près de la calle Florida, une rue piétonne très commerçante. Les magasins ouvrent à peine.
Nous faisons un arrêt dans une galerie (il y en a pas mal dans le coin), la galerie Güemes, dans laquelle a vécu St Exupéry (pas dans la galerie hein, mais dans un appart situé ici!). Il y a d'ailleurs écrit Vol de nuit. Parait même pour l'anecdote qu'un mammifère marin vivait dans sa baignoire... Mmmm... OK!
Nous allons changer nos deniers (pas besoin de passeport en fin de compte) puis nous partons vers la Place de Mai. Nous nous arrêtons d'abord à la cathédrale métropolitaine de la ville, au style néoclassique, dans laquelle se trouve le tombeau de San Martin. Ce général fut un des héros de l'indépendance du pays, et pourtant, il mourut à Boulogne sur Mer où il avait dû s'exiler. Il y a deux gardes à l'entrée de la salle, j'ai d'abord cru que c'était des statues, oups! Pardon! J'ai bien fait de pas toucher! En plus, il s'agit de soldats du corps prestigieux des Grenadiers à Cheval, mazette. Le tombeau ressemble beaucoup à celui de Napoléon aux Invalides.
A l'extérieur de la cathédrale, au mur, on peut également voir la flamme du soldat inconnu.
Nous arrivons sur la fameuse Place de Mai, lieu de tous les rassemblements, manifestations voire révolutions.
Bon, ok, j'avoue, la première fois que j'en ai entendu parler, c'est par... Patrick Bruel... Oui, mes références culturelles sont effrayantes je sais ;) Désolée... Il avait fait une chanson sur le thème des mères de la Place de Mai: "Nunca Mas"... Désolée... Ce sont des mères argentines dont les enfants ont "disparu", assassinés pendant la dictature militaire (1976-1983). Elles portent des foulards blancs (à l'origine, les langes en tissu de leurs bébés) pour commémorer la disparition de leurs enfants. Elles se réunissent ici tous les jeudis après-midi et tournent autour du monument central. Au sol sont dessinés les fameux foulards. Par ailleurs, l'ancien président Kirchner étant décédé juste avant notre venue, on trouve beaucoup de photos ou d'inscriptions sur les murs à son sujet.
On peut aussi voir la Casa Rosada, le siège du gouvernement à travers des grilles. En fait, ces grilles sont là en permanence, dès qu'il y a des manifestations, ils les ferment pour empêcher les manifestants d'atteindre le bâtiment.
Il y a aussi des combattants des Malouines qui campent là pour faire reconnaître leurs droits et des policiers à cheval.
Nous descendons ensuite dans la station de métro pour voir une des plus vieilles rames de Buenos Aires, c'est sympa! J'aime aussi beaucoup les vieux tourniquets.
Nous repartons ensuite toujours à pied vers le quartier de San Telmo, un quartier "bobo" qui est en cours de réhabilitation. Par contre, faut quand même regarder où on met les pieds car les trottoirs sont tous défoncés. Supposition personnelle, le bout de trottoir doit appartenir à la maison qui lui fait face, du coup ils ne sont pas entretenus "uniformément"... donc ici c'est pas aux crottes de chien qu'il faut faire gaffe mais aux trous et aux bosses!
Il y a pas mal de boutiques d'antiquité, oh, un restaurant "français" et une église avec dixit Nico "des prises pour faire de l'escalade sur le clocher" (cf photo).
En fait d'escalade, il s'agit plutôt de boulets de canon laissés ainsi de façon apparente, sauf que j'ai complètement oublié le pourquoi de la chose...
Nous passons par un marché couvert ressemblant au pavillon Baltard de par sa structure (très joli), puis nous continuons toujours à pied vers Puerto Madero, non sans rencontrer Mafalda (et oui, elle est Argentine et je le savais pas!).
Nous traversons "l'avenue des camions", ces derniers ne peuvent traverser Buenos Aires que par cette route, du coup c'est une file ininterrompue qui passe devant nous.
Puerto Madero est également en cours de réhabilitation, c'était les anciens docks de la ville. J'aime bien le site, c'est calme, y'a pas de voitures et y'a même un tramway comme à Montpellier, sans les fleurs.
Nous arrivons au restaurant Siga la vaca (Suivre la vache), tiens on se demande ce qu'on va bien pouvoir y manger! Il s'agit d'un restaurant de viandes donc, avec un énorme barbecue, et un grand buffet de crudités, faut se servir, c'est à volonté. Première approche de la viande argentine, elle est vraiment bonne. Le tout accompagné de vin argentin et oui, j'avoue, d'un coca (besoin de caféine, coup de mou). Au dessert, une petite glace au chocolat, même si j'ai regretté de ne pas avoir pris celle au dulce de leche car elle était succulente!
Nous reprenons ensuite un mini bus pour nous rendre au quartier de la Boca dans lequel se trouve le fameux "Caminito", un mini quartier (quelques rues) dont les maisons en tôle ont été peintes de couleurs vives par les habitants.
J'y fais trop de photos et regrette que le ciel ne soit pas bleu, dommage. J'aime beaucoup ce quartier, c'est un peu le Montmartre de Buenos Aires. Mais il ne faut pas trop s'aventurer en dehors des sentiers battus apparemment...
Puis pour ceux qui le veulent, nous pouvons aller au stade de la Bombonera, celui de l'équipe de Boca Juniors dans laquelle Dieu, enfin je veux dire Maradona a joué (très peu de temps en fait, 81-82 puis 95-97). Ici les couleurs, c'est jaune et bleu... Mais pourquoi donc? On raconte que le premier maillot de Boca était rose mais n’étant pas du goût des supporters il fallait le changer. Mais quelles couleurs choisir? Les opinions étant partagées, ils décidèrent d'adopter celles du drapeau du premier bateau qui arriverait au port... et ce fut un bateau d’origine suédoise. Le maillot serait avec un fond bleu traversé par une bande jaune.
Quelle n'est pas ma surprise de voir les empreintes de Beto Marcico juste à l'entrée du stade. J'envoie immédiatement un Sms parental pour savoir s'il a effectivement joué à Boca. Oui parce que c'était quand même une figure emblématique du Téfécé à l'époque... il avait même une pizza à son nom, c'est dire! Ou alors c'était peut-être une pizzeria qu'il avait, je ne sais plus.
Nous optons pour la visite rapide. A l'entrée, il y a les photos de tous les joueurs et des étoiles avec les noms de socios.
Je repère Diego (trop forte!!) un certain Domenech (pas le même) et bien sûr Beto.
Nous pouvons voir le stade, assez impressionnant surtout qu'il ne fait que 3/4 de tour. La dernière tribune est toute droite, c'est bizarre. On imagine facilement l'ambiance qu'il doit y avoir les soirs de matchs. Et ici le Coca Cola, il est aussi jaune et bleu! (parce que rouge et blanc, ce sont les couleurs du club "ennemi" de River Plate). Par contre comme on n'a pas trop de temps, on ne peut pas aller partout, je suis légèrement frustrée... (trop de choses à voir en peu de temps). Le passage par le musée avec les trophées et la boutique est encore plus rapide, pas le temps de voir grand chose :(
Il est en effet temps de repartir, nous retrouvons le reste du groupe et reprenons le bus jusqu'à l'hôtel.
Là, avec Marion, on fait une petite liste des cartes à envoyer puis on va faire un tour sur Florida pour acheter justement quelques cartes et repérer les boutiques pour nos futurs achats, enfin si on a le temps pour le shopping et ça semble mal barré.
De retour à l'hôtel nous avons un nouveau briefing puis écriture du journal de bord avant le départ pour aller "prendre l'apéro"... En fait d'apéro, Nico nous emmène pas très loin dans un restau où finalement nous allons aussi manger. Dans ce restau, au fond de la salle, y'a un immense miroir, j'ai mis environ 30 minutes avant de m'en rendre compte. Oui, j'ai un coup de barre, so what? En fait le restau n'est pas si grand que ça du coup... Je prends une bruscheta au saumon hyper bonne. Je ne reviendrai pas sur la remarque "les femmes n'y connaissent rien en vin", qu'est-ce qu'il faut pas entendre!
Retour à l'hôtel en admirant les "illuminations" des Galeries Pacifico (Galeries Lafayette argentines)
J'ai plus sommeil maintenant bravo! Un peu d'internet et dodo.