05.11.2010 Tango forever
Vendredi 5 Novembre
Buenos Aires
J'ai bien dormi jusqu'à 5h22, ensuite impossible de me rendormir entre le bruit et le jetlag. Finalement j'en ai marre de "trainailler", donc on va se lever pour de bon. Le ciel est bleu c'est cool.
C'est en descendant prendre le petit déjeuner que ma vie a failli se terminer, oui, j’ai failli mourir, là comme une m... dans un escalier sombre... assommée par une bouteille de pepsi... Et c'est même pas une blague... Je m'explique, alors qu'avec Marion nous descendions tranquillement, une bouteille de pepsi posée sur un plateau qu'une femme de chambre a voulu soulever s'est échappée par mégarde et a donc failli terminer son vol sur ma tête. J'ai juste eu le bon réflexe de m'éloigner de l'escalier, je me demande encore comment. Comme quoi, la vie ne tient pas à grand chose. Après, on aurait fait un film et ça se serait appelé "Les dieux sont tombés sur la tête n°2" (enfin, si ça avait été du coca, j'aurais rien dit, mais du pepsi, franchement c’est un peu la "loose" quand même).
Bon tout ça pour partir de l'hôtel à 9h30 direction la plaza San Martin, toute proche. C'est là qu'il y a, l'arbre, "the tree", que je voudrais sur mon balcon, il est vraiment beau non?
En fait, nous continuons un peu plus loin vers l'horloge des anglais et c'est ici que nous allons enfourcher nos bicyclettes oranges (la bicicleta naranja pour les bilingues).
Aujourd'hui en effet, c'est la journée Jalabert in Buenos Aires. Tout le monde (ou presque) s'équipe d'un magnifique casque très seyant et nous partons à la découverte d'autres quartiers de la ville. C'est cool, c'est plat et y'a des pistes cyclables, c'est très bien aménagé. Nous roulons vers les quartiers chics, en particulier ceux de Recoleta et Palermo.
Notre premier arrêt a lieu près d'un parc, lieu de promenade de centaines de chiens avec leurs promeneurs attitrés (métier probablement d'avenir dans ce pays) pour admirer la Floralis Generica d'Eduardo Catalano. Cette oeuvre en forme de tulipe pèse près de 18 tonnes d'aluminium et d'acier et les pétales de 13 mètres s'ouvraient le matin et se fermaient l'après midi. Malheureusement, comme un signe, depuis le début de l'année et la date de la mort de l'architecte, le mécanisme ne fonctionne plus. J'aime bien cette oeuvre d'art.
Nous continuons en peloton étiré vers le quartier des ambassades avec ses maisons à l'architecture parfois très française, on n'est pas trop dépaysé par rapport au 16ème. J'ai particulièrement apprécié l'ambassade de Pologne, mais pas eu le temps de prendre la photo au risque de me retrouver dans le gruppetto.
Puis nous arrivons dans un immense parc, avec un lac et des pédalos. Nous passons près d'un grand jardin de roses, ça embaume! Sinon c'est ici qu'il faut venir avec son coach personnel pour faire du sport mais surtout se montrer...
Un peu plus loin, nous faisons une petite halte ravitaillement, au menu du mate et des alafajores, les fameux gâteaux argentins bien sucrés mais bien nourrissants après cet effort. Concernant le mate, personne ne semble avoir été convaincu par la chose, même s'il parait que c'est tonifiant (en même temps aura-t-on un contrôle anti-dopage à l’arrivée? on ne sait jamais, abstenons-nous!). C'est donc une sorte d'infusion faite à partir de la plante yerba maté, sauf qu'il y a presque plus d'herbe que d'eau dans ce truc! Le goût est vraiment très très amer, même après l'ajout de sucre. En gros, t'as un peu l'impression de boire des herbes de provence. Cela se boit dans un récipient appelé calebasse grâce à un tube métallique qui sert aussi de filtre, la bombilla.
Les arbres sont supers beaux, même s'ils "pleurent" et ici aussi c'est le paradis des promeneurs de chiens, ils s'occupent parfois d'une dizaine de bêtes, voire plus, faut être motivé (et avoir les bras solides pour tenir toutes ces laisses).
Nous repartons ensuite vers l'Alpe d'Huez, enfin je veux dire la montée du cimetière de Recoleta: 48 000 tombeaux sur 55 000 m², c'est le Père Lachaise de Buenos Aires avec des caveaux assez extravagants et des célébrités enterrées ici dont Eva Peron. Son corps fut finalement rapatrié après avoir voyagé par l'Italie et l'Espagne... C'est une icône pour les argentins car elle était proche du peuple et des plus pauvres et a essayé au cours de sa vie d'améliorer leur condition sociale. Sa tombe est d'ailleurs fleurie en permanence et très "visitée".
Nous nous "baladons" dans les méandres du cimetière (pub anachronique ci-dessous) puis repartons sur nos vélos pour affronter la circulation.
Il n'y a plus trop de pistes cyclables par ici. C'est assez sportif de se faufiler entre les voitures et les camions. Nous repartons vers le centre, puis Puerto Madero et arrivons finalement à destination à savoir San Telmo vers 14h. Jaja peut être fiers de nous.
Mais tous ces efforts, ça creuse, Nico nous emmène dans un restaurant tout proche. Evidemment le service est un peu long (nous sommes 17 à débarquer), je prends des raviolis bouillis à l'eau, mais les sucres lents, c'est bon, et bois 600 ml de coca… C'est vers 16h que nous sortons finalement du restaurant. Nous avons quartier libre et avec Marion, nous décidons de repartir vers Puerto Madero. Allez, faut retraverser l’avenue des camions. Comme le ciel est bleu, tout de suite le paysage est beaucoup plus beau qu’hier. Nous optons pour la visite de la fregata Sarmiento, un vieux bateau sympa (je me vois quand même mal vivre là-dessus).
Puis nous poursuivons toujours à pied vers la place de la république. Oh! y'a le tramway comme à Montpellier! Attends faut prendre une photo.
Et c'est en remontant, dans je sais plus quelle avenue, celle des théâtres en fait, que nous avons vu une magnifique affiche de Jairo. Mon dieu Jairo! J'avais pas entendu ce nom depuis que j'ai 10 ans. C'est quoi qu'il chantait déjà??? En tout cas il a toujours ses belles dents! ;)
Sur la place de la république, nous prenons quelques photos de l'obélisque (assez moche, il faut l'avouer) et de l'avenue du 9 juillet et ses 140 mètres de large.
Nous partons ensuite vers le théâtre colon près de la place Lavalle. L'extérieur du bâtiment est très beau, c'est dommage qu'il soit en rénovation et qu'on en puisse pas voir la salle.
Sinon ici les gens font la queue en ligne pour prendre le bus...
Nous rentrons à l'hôtel (ouf! on a bien marché et bien pédalé aujourd'hui) où nous entamons la phase "dépollution" tout en écoutant Jairo, ben oui, "on est arrivé dans les jardins du ciel"!!!
A 20h, nous partons tous pour le cabaret afin d'assister au spectacle de Tango Piazolla.
La salle est vraiment belle.
Nous mangeons d'abord, d'ailleurs ce n'est pas terrible, de la soupe à la citrouille, du poulet entouré de lard et bien sûr un flan en dessert.
Le spectacle commence à 22h30, il y a des musiciens sur scène, du coup le son est très bon. Les danseurs sont supers, je suis assez captivée par le spectacle, par contre je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un énorme fou rire quand le chanteur est apparu. La caricature du chanteur de charme, cheveux gominés en arrière, bagouses clinquantes et que je me caresse en chantant! Bon dieu, Julio Iglesias puissance 10! Sinon le spectacle était top. Qui connaît la chanson de Julien Laurence "Tango forever"? Ah oui, personne, dommage… enfin, moi j'ai trouvé le show vraiment beau, parait que certains se sont un peu endormi pendant que d'autres ont bien papoté (chuuuut!). A minuit retour à l'hôtel dans les rues désertes et encombrées de poubelles (bof) et dodo à 0h30. Allez j'opte pour des nuits de sommeil de 5h.