15.11.2010 Je crois que ça va pas être possible
Lundi 15 Novembre
Fjords du Chili => Puerto Natales
Réveil à 8h et j'ai super bien dormi! Par contre après la douche, je me suis retrouvée enfermée dehors car je n'avais pas pris la clé de la chambre... oups!
Je monte ensuite au petit déj où Gérard me dit que le groupe de français qui voyage sur le bateau est d'Ax-Les-Thermes. Ah! ah! elle est bien bonne!! Ah mais non, il est sérieux! LOL décidément! Après avoir terminé, je vais donc les voir et de fil en aiguille au cours de la discussion, il se trouve que l'un des gars a travaillé pour mon père. Bon j'espère juste que ça s'est bien passé... Par contre impossible de vérifier avec lui car pas de réseau. On est complètement coupé du monde depuis 3 jours (là je sens l'angoisse de certains de mes lecteurs si ça leur était arrivé ;)). En tout cas, je note leur nom et enverrai un SMS quand on sera revenu à la civilisation.
Je fais un tour dehors où la mer est d'huile et prends quelques photos malgré le temps couvert.
Ensuite, direction le pub pour un petit "phase 10" (et à la fin c'est toujours Sylvie qui gagne), puis déjeuner à 12h30. Aujourd'hui c'est porc purée... je pense qu'il y a une place à prendre en tant que cuisto sur le bateau.
Après le repas, nous terminons la partie puis je retourne sur le pont pour faire des photos car la lumière est vraiment belle, le soleil essayant de percer. J'ai d'ailleurs du mal à m'arrêter de mitrailler.
Nous croisons un bateau au loin. C'est beau et trop zen ce paysage, j'adore. Nous approchons tranquillement de notre destination finale, Puerto Natales.
Il est l'heure d'aller faire le sac, pas facile dans la mini cabine... chacune son tour.
Mais voilà que nous commençons à apercevoir les premières traces de civilisation. Terre! terre! Ce sont bien des maisons, et même une ville! Wow, on a du réseau aussi! Vite un SMS à papa, oui, il connaît bien ce monsieur, trop fort! Mais revenons à nos moutons.
Puerto Natales est la capitale de la région "dernier espoir", ça donne envie hein? En plus avec le ciel bas et gris, l'atmosphère est très étrange. La ville compte environ 9000 habitants.
La manœuvre pour l'accostage est très longue, d'ailleurs, elle se fait au "talkie-walkie" comme vous pouvez le constater.
Réflexion de Marion: "quand le bateau tourne, le vent ne vient pas du même côté". Oui, c'est c'là Marion! Trois jours sur un bateau en autarcie et la voilà qui devient "poète" à force de tourner en rond sur le pont.
Finalement après une heure de manœuvre, nous accostons. Le truc c'est qu'il faut descendre les bagages, et que l'escalier est super étroit et à bien 70° d'inclinaison. Je ne sais absolument pas comment je vais m'en sortir car il faut se tenir à la rampe et porter le sac de 20 kg avec un seul bras, c'est juste impossible. Je m'approche malgré tout de l'escalier après avoir laissé passer pas mal de personnes et me retrouve telle une âme en peine, en disant tout haut que "je crois que ça va pas être possible". A part jeter le sac je ne vois pas comment je vais faire. Et c'est là que, telle une apparition divine derrière moi, un charmant français se propose de m'aider. Merci dieu d'avoir répondu à mes prières! Ni une ni deux, il s'empare de mon sac et le descend, je le remercie 50 fois (et en plus il est charmant, mais je l'ai déjà dit).
Nous descendons sur le quai.
Voilà notre magnifique cargo. Par contre, on ne s'est pas trop attardé pour prendre la photo car il y a une méchante odeur d'égout... bienvenue dans la civilisation!
Nous prenons ensuite un mini bus pour rejoindre notre hôtel, "Chez Nancy". La distribution des chambres a lieu et Marion et moi avons chacune la nôtre. La mienne est minuscule mais chaleureuse. D'ailleurs la pension est très chaleureuse aussi toute en bois.
Mais il ne faut pas traîner, demain on part en trek et on n'est pas du tout organisé. D'ailleurs ce sera un peu le mot d'ordre des 3 prochains jours: "dém...brouillez-vous". Depuis le début, je le sentais pas trop ce trek, surtout après avoir appris qu'on ne pourrait pas dormir au refuge et qu'on devrait donc porter notre tente. Enfin, bon, j'ai choisi de le faire, j'assume mes choix et ça fera une expérience à avoir vécue si j'en sors vivante. On nous distribue d'ailleurs les tentes (elles sont neuves et pas lourdes), les tapis de sol. J'ai le duvet, et c'est ça en moins car ceux qu'ils louent sont assez volumineux. Marion qui a un sac à dos plus grand que le mien va donc porter la tente. Je me sens un peu mal là-dessus d'ailleurs, mais je n'avais pas tout prévu compte tenu du peu d'informations qu'on avait eues avant le voyage, et donc mon sac à dos est trop petit... Je ne sais pas comment je vais arriver à tout faire rentrer. Si Hermione Granger pouvait me filer son sac, ça m'arrangerait!
Il nous faut d'abord aller à la banque pour retirer des sous au cas où on aurait une place en refuge, même s'il ne faut pas rêver. Ensuite, petit tour habituel à la pharmacie du coin pour Marion (oui, elle est très "médicalisée" comme fille ;)) puis achat d'un poncho car elle n'avait pas prévu ça. Enfin, il nous faut faire nos courses pour les repas du midi. Nous avons décidé que nous prendrions nos repas du soir (au nombre de 2) dans les refuges mais il nous faut de quoi manger à midi.
De retour chez Nancy, nous avons droit à un briefing du trek (en gros, on nous montre le parcours...) avec notre guide Daniel, tout en prenant un apéro au pisco qui va m'assommer pour la soirée. Putaing je le sens mal! Nous allons manger au restaurant Maritimo, je me retrouve en bout de table à manger la moitié d'un plat de pâtes aux fruits de mer beaucoup trop copieux.... Retour à l'auberge, il faut faire le sac. Je diminue tout au maximum et arrive finalement à tout entrer dans mon sac à dos, j'en suis assez fière, sauf qu'il est déjà minuit et que demain on doit se réveiller à 5h30. Je le sens mal...
Je ne m'endors pas avant 2h du mat... je me sens mal... zen... repensons aux paysages de tout à l'heure!